La dissolution du RBCVP a été officialisée, la fin d’une histoire…

Posté le 24 mars 2013

Fan de notre ami Pierre Rapsat, je le suis aussi de Jean-Louis Aubert et en ce jour je ne peux que penser à son titre «Voilà c’est fini». Même si le chanteur fait plutôt allusion à une histoire d’amour que sportive, le lien entre le club de basket était sans doute un peu plus fort qu’un simple soutien à un club pour beaucoup d’entre nous.

 

C’est donc ce 24 mars 2013 que l’assemblée générale a décidé de mettre un terme au RBC Verviers-Pepinster. Je crois qu’il ne sert à rien de chercher des coupables aujourd’hui ou de commencer une chasse aux sorcières dans le passé.
Mais je regrette fortement cette situation à trois titres :

D’abord, en tant qu’Echevin de l’Animation de la Ville de Verviers, notre club de basket était le dernier endroit où de manière régulière plus de 1000 Verviétois et habitants de la région se retrouvaient autour d’un évènement grand public. Même si on peut «chicaner» en disant que le Hall du Paire n’était pas sur le territoire verviétois, il me semble important dans une ville de 55.000 habitants de posséder un lieu fédérateur où, par exemple, certainss entrepreneurs peuvent se retrouver. En termes d’image, Verviers-Pepinster était clairement un des meilleurs atouts de notre région et de notre ville. Avec la couverture médiatique de la Division 1 de basket-ball, le nom de Verviers était associé a un élément positif quand bien même les résultats étaient décevants depuis peu. Je pense en toute honnêteté que la Ville de Verviers a soutenu le club du mieux qu’elle le pouvait mais elle ne pouvait pas non plus, évidemment, supporter seule ce déficit qui aujourd’hui nous a mis à genoux. Il faut bien avouer également que ce soutien a été à la hauteur des moyens de notre ville ; j’entends souvent la comparaison avec Mons ou Ostende mais Verviers n’a pas la capacité financière du Doudou ou de la Côte… Personnellement tout au long de mon mandat, j’aurai plaidé pour notre club. Cette situation est un élément supplémentaire qui doit nous faire prendre conscience que le changement dans la cité lainière doit intervenir maintenant ! A titre d’illustration, City Mall devait aider le club financièrement, mais nous savons tous l’enlisement inacceptable de ce dossier, qui aura donc eu des conséquences collatérales dommageables et inattendues.

Ensuite, en tant que membre du CA de Fastbreak, je tiens à saluer ici les nombreux entrepreneurs et indépendants qui ont soutenu le club financièrement, allant jusqu’à des investissements personnels sans aucun retour. Le plus connu est bien entendu Victor Boskin, le Président, qui symbolise cette partie de la population qui veut encore se mouiller pour sa région et il mérite notre reconnaissance la plus profonde. Je sais qu’avec cette dissolution certains vont même perdre de leur investissement mais je pense sincèrement que le jeu en valait la chandelle. Certains parleront de fonds perdus mais il n’y a que ceux qui entreprennent qui peuvent perdre.

Finalement en tant que supporter, cela faisait à peu près 10 ans que je rejoignais régulièrement les travées du club et les souvenirs sont nombreux en ce jour ! On a tous notre anecdote et certains supporters doivent avoir des biens plus anciennes que moi. Pour ma part je me souviens d’un soir où Guy Mouya, jeune loup à l’époque, reçoit deux lancers francs alors que nous sommes menés d’un point et qu’il reste 2 secondes à jouer. Un suspense intense… surtout quand Guy rate le premier et ensuite le second !, mais venu dont ne sait où l’icône du club Darius Hall gagne le rebond et d’un dunk ravageur nous donne la victoire ! Ce club ne s’arrête également pas qu’au sport mais a permis de se créer des liens nombreux avec différentes personnes de milieux parfois bien différents. A titre d’anecdote encore une fois, le 24 décembre en pleine après-midi un Américain débarqué de l’Alaska me demande où il peut trouver des séances de cinéma en version originale. Interloqué par cette demande le jour du réveillon de Noël, il me répond qu’il n’a rien d’autre à faire… je n’ai pas pu bien entendu faire autre chose que de l’inviter au repas familial ! Aujourd’hui Chris Devine ne joue plus au basket mais j’ai encore des nouvelles de temps en temps. Cette histoire illustre les liens amicaux que nous pouvons avoir entre nous tous. Et je tiens d’ailleurs à profiter de cette triste occasion d’aujourd’hui pour remercier l’ensemble de personnes que j’ai pu côtoyer au RBC Verviers-Pepinster.

 

En ce moment mes pensées vont à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre au succès du Royal Basket Club Verviers-Pepinster. En tant que représentant politique de la Ville et supporter du club, cette nouvelle me fait énormément de peine mais les bons souvenirs resteront nombreux et très forts. Je souhaite également bonne chance aux joueurs et aux membres du staff pour la suite de leurs carrière en espérant qu’ils garderont tout de même un bon souvenir de leur passage à Verviers.

 

Maxime Degey 

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