Enquête propreté : des résultats encourageants !

Posté le 22 mai 2012

Durant l’automne près de 1000 verviétois ont été interrogés sur la propreté publique au centre-ville. Le but de cette enquête était d’appréhender le sentiment des utilisateurs de l’hypercentre de Verviers et d’évaluer les politiques mises en place par les pouvoirs publics pour notamment combattre les incivilités environnementales.

Le premier bilan que nous pouvons dresser est relativement positif  (questions 1-3) mais à la lecture des résultats et des graphiques, on s’aperçoit rapidement que ce bilan pourrait être bien plus positif, grâce à de nouveaux efforts concernant la propreté publique dans les rues de Verviers.  Près de 90% des sondés affirment d’ailleurs qu’un centre-ville plus propre rendrait l’utilisation de celui-ci plus agréable ; nous devons donc maintenir notre travail en la matière.

 

 

Au niveau des incivilités qui dérangent le plus souvent les sondés (question 4), nous retrouvons un trio, composé – des dépôts sauvages, – des mégots de cigarettes et – des déjections canines. Ce trio n’est pas réellement une surprise, les services de la Ville ont d’ailleurs énormément de travail au niveau des dépôts sauvages notamment, et des moyens importants sont mis en œuvre. Au niveau des mégots et des déjections, nous sommes ici dans des incivilités environnementales malheureusement banales mais qui nuisent très clairement à l’image d’un centre-ville. Les moyens d’action sont certes limités mais ils existent.

Un des moyens d’action, notamment, contre ces incivilités se trouve dans les amendes administratives (questions 5, 6, et 7) que la Ville peut infliger aux citoyens peu regardants. Il existe cependant un élément contraignant à ces amendes : il faut que le contrevenant soit pris en flagrant délit, ce qui est une difficulté technique importante, mais qui ne doit pas nous décourager.  90% des sondés affirment d’ailleurs que les sanctions administratives sont légitimes, le principe du « pollueur-payeur » semble faire l’unanimité ou presque. La Ville doit renforcer son dispositif à ce niveau, nous devons dans le futur engager des agents constatateurs supplémentaires et augmenter le « tarif » des amendes (50€ aujourd’hui). Bien entendu la prévention/sensibilisation doit garder une place privilégiée dans notre champ d’action mais il faut bien avouer que cela ne peut parfois plus suffire pour certains individus.

Autre élément dans notre dispositif de lutte contre la saleté en ville, le numéro vert (questions 8,9 et 10). Ce numéro permet notamment aux citoyens de dénoncer des problèmes variés au sein de la commune dont ceux liés à la problématique de la propreté publique. Pour son efficacité, il faut évidemment que ce numéro soit connu des citoyens et nous remarquons dans notre sondage qu’il y a encore du travail à ce niveau. Cette méconnaissance entraîne d’ailleurs une méfiance puisqu’une majorité de verviétois doute aujourd’hui de son efficacité. De mon côté, je reste cependant convaincu de son utilité et de nombreuses interventions des services sont parties via un appel au numéro vert.  Nous devons dans les semaines à venir renforcer la publicité autour du numéro vert.

 

 

Depuis mon arrivée comme Echevin de l’Environnement il y a 8 mois, je tente de trouver des solutions aux problèmes évoqués dans cette enquête. Si je crois en la prévention, je crois qu’elle passe nécessairement par l’implication du citoyen lui-même dans le processus de lutte pour la propreté. Jepense que les campagnes traditionnelles de prévention avec affiches ou flyers ont des limites, c’est pourquoi j’ai décidé d’utiliser d’autres méthodes (questions 11 à 16). La fin de l’enquête est consacrée à ces stratégies, seuls aujourd’hui les cendriers de poche existent, et nous pouvons constater une certaine réussite de ce projet. Avec l’outil proposé, outre une solution, nous avons voulu surtout conscientiser le fumeur qu’il peut être acteur du mieux vivre en ville. Il faut donc imaginer des solutions ludiques et attractives loin des campagnes d’affichage traditionnelles.

 

 

Cette enquête a donc mis en lumière l’importance encore une fois de la propreté pour avoir un centre-ville où il fait bon vivre. Cette problématique doit être une priorité communale et les pouvoirs publics doivent sans cesse imaginer et développer des éléments nous permettant d’apporter des solutions. Voilà le défi que je me suis fixé depuis mon arrivée à l’échevinat.

 

J’aimerais terminer en remerciant Pierre-Yves Vromen l’étudiant qui a réalisé cette enquête..