Réaction au sondage de La Meuse

Posté le 9 novembre 2011

J’ai pris connaissance, ce mercredi, du sondage effectué sur le site Internet de La Meuse Verviers, et qui avait pour but de faire le tri entre les différentes «choses qui (…) énervent le plus à Verviers». Bien entendu, avant même de cliquer et de faire mon propre choix, et n’oubliant pasqu’avant d’être échevin et notamment en charge d’une compétence sensible à Verviers, j’étais et je suis encore un citoyen et un habitant de cette ville, me plaignant comme tout un chacun de ce problème récurrent, je m’attendais à ce que figure parmi les choix offerts aux internautes, la propreté publique, ou pour citer La Meuse, «le manque de propreté en ville».

 

 

Premièrement, je me réjouis de l’opportunité du «sondage», qui va selon moi dans le même sens que ce que nous avons proposé avec le Mouvement réformateur verviétois avec Verviers 2020, à savoir donner «la parole» (avec les moyens modernes d’aujourd’hui) au citoyen, même si les démarches sont quelque peu dissemblables : critiquer d’un côté, proposer de l’autre. Au moment où j’en prends connaissance, les chiffres montrent très clairement que la population affiche un certain mécontentement quant au manque de propreté sur le territoire de la commune.

 

 

Vous le savez, dès que je suis entré en fonction, j’ai mis l’accent sur ma casquette «Propreté publique», et sur la nécessité de combiner la sensibilisation et la répression comme moyens efficaces pour faire de Verviers une ville plus propre, voire même une ville propre.

 

Je rejoins les internautes, puisqu’il s’agit selon moi d’un des problèmes majeurs de Verviers : avec une ville propre, il est plus aisé d’attirer des investisseurs potentiels, de créer une activité commerciale, de rendre l’envie aux gens de fréquenter le centre-ville, de faire fleurir le tourisme, etc., sans oublier que, d’après moi, le sentiment d’insécurité (la sécurité, par ailleurs, grande oubliée du sondage !) s’estompe au fur et à mesure que le tissu urbain devient propre.

 

Vous n’ignorez pas que j’ai préféré mettre d’abord l’accent sur la sensibilisation.

 

Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de la base essentielle, des fondations, de notre combat contre la malpropreté publique. Aujourd’hui, l’éducation ne se fait plus uniquement dans le sens parents-enfants, mais également dans le sens enfants-parents, et cela est d’autant plus vrai dans les foyers précarisés, lorsque les enfants, scolarisés, socialisés, intégrés et conscientisés à certaines problématiques, «éduquent» leurs parents, en faisant remonter le message.

C’est pourquoi je place beaucoup de confiance dans de nombreux projets que je mène, ou pourquoi je planifie plusieurs actions dans les écoles de notre commune.

 

La sensibilisation n’est cependant pas dirigée que vers les enfants, car même si cette vision à long terme est nécessaire, elle n’est encore qu’un pari. Il faut donc y adjoindre une sensibilisation destinée aux adultes : c’est l’essence même des opérations coup de poing.

 

Comme déjà précisé, il ne s’agit nullement de cadeaux faits aux responsables d’une certaine malpropreté. Dans chaque quartier où nous sommes passés et où nous passerons, des dépliants sont distribués à la population pour expliquer le but de la démarche. Et dans la presse, nous précisons bien qu’il s’agit de conscientiser les habitants sur le plaisir de vivre dans un quartier propre.

 

Récemment, lors de l’opération dans le quartier Abattoir, nous n’avons pas hésité à déplacer des véhicules qui n’avaient pas respecté l’interdiction de stationnement et qui gênaient sérieusement le travail des équipes de nettoiement public.

 

Tout cela participe d’un dynamisme qui n’a pas toujours été de mise à Verviers et qui tend à marquer les esprits des Verviétois : oui, nous avons la volonté de mettre tout en place pour améliorer la propreté de notre ville !

 

 

Je ne suis cependant pas naïf. Certaines personnes sont rétives à toute sensibilisation, à tout message constructif, voire à toute injonction. Soit parce qu’ils ne veulent pas comprendre la nécessité de changer leurs habitudes, soit parce qu’ils n’ont aucun respect pour leurs concitoyens et pour la société. Je considère que pour tous ces gens-là, qui ne montreraient aucune volonté de s’insérer dans un projet, commun à tous les Verviétois, de «ville propre», la répression a un très grand rôle à jouer. J’ose même espérer que la répression pourrait être, en quelque sorte, «la première des sensibilisations», pour autant qu’elle soit juste et mesurée.

Aussi, comme je l’ai déjà précisé à de nombreuses reprises, « la propreté publique est l’affaire de tous et de chacun ». Ce n’est pas un slogan : c’est une phrase claire qui invite chaque Verviétois à faire attention à ce qui se passe autour de lui, à conscientiser ses voisins sur cette problématique, et à populariser celle-ci. Je l’ai dit, je comprends le désarroi ou l’énervement des Verviétois face à ce vieux problème ; mais je me demande dans quelle mesure ils ne peuvent pas eux-mêmes être de bien meilleurs éducateurs que les hommes politiques en charge de la propreté publique.

 

Cela ne veut pas dire que mon but est de laisser les citoyens régler le problème, de telle sorte que je m’en déchargerais ; nous avons pour projet de faire évoluer et diversifier les infrastructures et les outils dont nous disposons pour améliorer de manière spectaculaire la propreté dans notre ville, tout cela en concertation avec le Bourgmestre et l’Echevin des Travaux.
Sachez juste qu’il nous est impossible de rester les bras croisés devant ce problème important, qui me tient vraiment à coeur.

 

Maxime Degey

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