Réaction suite aux insultes d’élus PS

Posté le 5 décembre 2012

Je ne peux rester sans réaction face aux insultes des élus du Parti Socialiste envers le Mouvement Réformateur de Verviers, et donc ses élus dont je fais partie.

Depuis le 14 octobre on entend énormément de critiques à l’encontre de notre formation politique ; si je peux comprendre une légitime frustration suite au retour dans l’opposition du PS, je ne peux toutefois accepter d’être traîné dans la boue par le discours haineux du PS de ces derniers jours.

 

La droite instrumentalise l’islamophobie ? Insinuer ceci revient à prétendre que le MR cautionne l’islamophobie, ou même pire serait un parti islamophobe ! Formation libérale, le MR rejette avec force toute discrimination ou exclusion qui pourrait être faite sur base du sexe, de la couleur de peau, de l’origine, des préférences sexuelles ou des convictions personnelles, c’est là la base de notre société démocratique et dire que le MR «instrumentalise l’islamophobie», c’est dire que nous ne nous inscrivons pas dans le cadre d’une société démocratique. S’il me semble évident de le dire, j’en profite pour rappeler que je condamne l’islamphobie, comme toute forme de discrimination !

Je tiens par ailleurs à rappeler que plusieurs candidats MR étaient de confession musulmane (en ce compris des pratiquants), et que plusieurs élus locaux MR dans d’autres communes le sont également.

Au-delà du mensonge, dire cela s’assimile pour moi à une tentative honteuse de souffler sur les braises d’un conflit communautaire, et de dresser des citoyens les uns contre les autres. La politique que je mènerai durant 6 ans se fera au contraire dans une optique de rassemblement.

 

Le MR de Verviers, un parti «populiste et xénophobe» ? Je suis très étonné du réveil soudain d’une élue PS qui a collaboré avec ce parti «populiste et xénophobe» durant de nombreuses années sans que cela ne lui cause aucun problème. Voici la définition que j’ai trouvé du terme populiste : «Le terme « populisme » sert à dénoncer les démagogues qui mobilisent le peuple par des promesses électoralistes ou qui flattent ses « bas instincts » comme le nationalisme, la xénophobie, voire le racisme ou qui exacerbent les réflexes sécuritaires».

Nous qualifier de parti «populiste et xénophobe», c’est donc bien, encore une fois, une accusation grave qui dépasse totalement le simple jeu de l’opposition !

J’ai beau relire notre programme des élections communales, je n’y trouve heureusement pas de promesses xénophobes, nationalistes ou racistes, je n’aurais, et aucun autre candidat n’aurait, pas toléré ni adhéré à ce projet, bien au contraire !

Pour ce qui en est de notre campagne qualifiée de «xénophobe», encore une fois je suis très surpris que cette terminologie , que je récuse, arrive si tard. Pour avoir partagé de nombreux débats – ainsi que des discussions informelles – avec des élus  et candidats socialistes (ou d’autres formations politiques) durant la campagne, on ne m’a jamais fait part de telles craintes ou réprobations ! Pourquoi donc cette condamnation est-elle tombée si tardivement ? Autre question : que faisait une élue socialiste le lundi 15 octobre dans le bureau d’un parti xénophobe, populiste et islamophobe en proposant un pacte de majorité à ce parti ? Le prix du pouvoir n’a-t-il dès lors aucune odeur pour elle ?

La réponse est évidemment très simple, la rancœur et la frustration a pris le pas sur la réflexion.

 

Ces quelques lignes n’ont pas pour but d’enflammer ce ridicule «débat» qui a lieu depuis plusieurs semaines, mais au contraire de demander aux auteurs qu’ils prennent conscience de la gravité de leur discours. La sérénité doit revenir dans les débats démocratiques et
l’opposition doit jouer un rôle constructif. Elle est là pour analyser et critiquer la politique de la majorité, et non pas pour lancer des anathèmes dénués de fondement.

Je comprends bien évidemment la difficulté de cette situation de changement de majorité mais notre débat démocratique doit se situer au dessus de ces considérations..