Réponse à Melchior Wathelet

Posté le 7 décembre 2011

Nous tenons à répondre aux propos du nouveau Secrétaire d’Etat, Monsieur Melchior Wathelet, tenus dans La Meuse de ce mercredi 7 décembre, sous la rubrique «Si c’était à Verviers, je ferais…». Si nous répondons à ces propos, c’est précisément parce que nous partageons les nouvelles compétences de Monsieur Wathelet — chacun à son niveau de pouvoir.

 

Nous voulons tout d’abord à féliciter chaleureusement le Verviétois pour ses nouvelles responsabilités ; c’est une chance pour Verviers et pour les Verviétois de pouvoir compter sur un relais à d’autres niveaux de pouvoir, et c’est une fierté pour notre région d’être représentée de la sorte.

Ce sera évidemment un défi important auquel sera confronté Monsieur Wathelet, et tout le volet «Réformes institutionnelles» va encore éloigner davantage le nouveau Secrétaire d’Etat de notre ville. Comme il le précise dans l’article de La Meuse, s’il était choisi comme bourgmestre par les Verviétois, il devrait laisser quelqu’un d’autre faire fonction ; c’est un choix que chacun peut comprendre et respecter.

 

En matière d’énergie, nous partageons le sentiment de Monsieur Wathelet qu’il nous faut investir pour diminuer la consommation de l’ensemble des bâtiments communaux. Les exemples de gaspillage d’énergie sont nombreux, et c’est une lutte qu’il faut mener. Plus que de grands investissements, cela passe peut-être d’abord par une sensibilisation des agents communaux à cette problématique : un éclairage non nécessaire, le chauffage lorsqu’il n’y a personne dans les bureaux, des ordinateurs laissés en veille, voilà trois exemples de petits gestes qui peuvent déjà faire une différence.

La réflexion menée sur le déménagement de l’ensemble de l’administration dans l’ancien bâtiment de Belgacom, n’est pas non plus anodine. Ce projet permettrait à la fois de réaliser d’importantes économies d’échelle en matière d’énergie, mais également de doter ce bâtiment des technologies nouvelles, efficaces, qui rendraient ce nouvel ensemble peu énergivore et très respectueux de l’environnement. Un modèle du genre, en somme.

 

 

 

 

Quant à la compétence de l’environnement, et plus singulièrement de la propreté publique, puisque c’est l’angle qu’a choisi Monsieur Wathelet pour faire son commentaire, il faut savoir que la propreté publique est la priorité du collège communal de Verviers.

Nous sommes conscients de ce qu’une ville propre implique : sans même nous attarder sur l’enjeu ‘hygiène’, notons qu’en terme d’image, un Verviers propre bénéficierait sans aucun doute d’une réputation bien meilleure à l’intérieur comme à l’extérieur, qu’au jour d’aujourd’hui. La propreté publique a également un impact non négligeable sur le sentiment d’insécurité, et assurément sur le dynamisme commercial de la cité.

Les services compétents de notre commune travaillent sans relâche pour faire de Verviers une ville plus propre ; les ouvriers communaux, particulièrement, ont des fonctions parfois dévalorisées alors qu’ils sont en première ligne pour améliorer le bien-vivre de tous.

La population a un rôle déterminant à jouer dans la lutte contre la malpropreté : la propreté publique commence dans sa rue, dans son quartier. D’abord, bien entendu, en ne se comportant plus (ou pas) de manière incivique, ensuite en convaincant ses concitoyens de faire de même.

 

Les services font de leur mieux, et la population doit faire sa part du travail.

Voilà pourquoi nous étudions, en collaboration étroite avec mon collègue Monsieur Hasan Aydin et Monsieur le Bourgmestre, la mise en place d’un nouveau plan ‘propreté’ ambitieux, qui comprend à la fois un volet ‘sensibilisation’, tourné vers la conscientisation du rôle de chacun, et un volet ‘opérationnel’, avec notamment la mise en place d’un numéro vert dédié à la propreté publique, volet assorti enfin d’un plan de répression, composé d’opération ciblées sur des problématiques précises.

C’est cette combinaison, que j’ai pu découvrir à Schaerbeek, commune véritablement entreprenante sur la question, qui nous permettra d’appréhender la propreté publique sous différents angles.

Par ailleurs s’il existe effectivement des aides possibles de la Région wallonne, il va de soi que nous ferons les démarches nécessaires pour en bénéficier.

 

 

 

Pour compléter cette réponse, je ne peux évidemment pas passer outre les propos de la sous-rubrique «Et si j’étais élu au mayorat demain ?».

Depuis plusieurs semaines, à Verviers, il apparaît clairement que la seule stratégie du CDH est de façonner une image d’un MR collé au PS, ce qui est assez ironique quand on observe ce qui se passe au niveau de la Région wallonne, où précisément le CDH tente de se défaire de cette réputation de parti «en cartel» avec les socialistes.

Le MR scotché au PS, ou «voter pour l’un, c’est voter pour l’autre», comme l’assène Monsieur Wathelet ? C’est ridicule, insultant et simpliste : Monsieur Wathelet ne sait que trop bien que la participation à une majorité implique de trouver des compromis et des concessions au jour le jour : une fois votre parti impose sa vision des choses, une autre fois il y renonce.

Prétendre qu’avec le CDH ce serait différent est illusoire, et les intéressés ne l’ignorent pas, eux qui ont exercé le pouvoir pendant de nombreuses années, dont 6 aux côtés de Monsieur Desama… à moins peut-être que Monsieur Wathelet et ses amis n’ambitionnent d’avoir la majorité absolue à Verviers.

 

La «guéguerre» PS-CDH, rappelons-le, déjà coûté assez cher à nos concitoyens : le projet de relance économique date de 2004 et les blocages politiques (politiciens ?) ont été nombreux et irresponsables.

 

Le MR n’est pas une «force alternative», c’est une force tout simplement, indépendante, et avec une vision pour Verviers. Demain, quoi qu’il advienne, nous continuerons, avec cette détermination, à redonner des couleurs à notre ville.

 

L’électeur choisira dans un peu moins d’un an, entre non pas une seule alternative, mais bien quatre formations politiques, dont un MR fort de ses convictions, mais prêt au compromis dans l’intérêt des Verviétois de leur ville.

 

 

 

Maxime Degey

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