Verviers, ville sale : oui, mais…

Posté le 17 novembre 2011

Comme vous l’avez peut-être vu, le sondage de La Meuse – disponible dans la rubrique Médias de ce site – auquel j’ai déjà réagi sur cette page a pris fin hier mercredi 16 novembre. Au final, environ 200 personnes (soit 29% des répondants volontaires) ont pointé comme premier motif d’énervement à Verviers (parmi ce qui était proposé) le caractère sale du centre ville de Verviers (car c’était bien du centre ville qu’il s’agissait, et non du territoire de la commune dans son ensemble).

 

Outre ce que j’avais déjà indiqué sur ce site la semaine passée, j’ai eu l’occasion de répondre dans La Meuse d’aujourd’hui à cette préoccupation de nombreux Verviétois, préoccupation que je ressens chaque jour, que ce soit en tant que citoyen en me baladant dans différents quartiers de notre ville, mais aussi en tant que co-responsable de la propreté publique à Verviers, en écoutant les griefs bien légitimes de nombreux concitoyens.

 

Cela ne se reflète pas totalement dans la petite interview donnée dans La Meuse, mais bien que je sois convaincu du bienfondé et des retombées positives d’une bonne politique de sensibilisation, tournée vers un public concerné au premier chef par ces problèmes, je tiens à affirmer que je ne suis pas naïf et que je connais aussi les limites de la sensibilisation, de la « prévention ». Certaines personnes y sont totalement perméables et n’ont cure de quelque message constructif que ce soit, s’excluant de fait du reste de la société, soucieuse d’évoluer dans un environnement sain. Ces personnes s’excluent, certes, mais cela ne les exonère pas pour la cause de respecter les règles du vivre ensemble, une desquelles est de veiller à la propreté de l’espace public. Et dès lors que ces personnes ont les mêmes devoirs que tout un chacun, et qu’elles ne daignent entendre et appliquer les consignes des autorités en la matière, il n’y a donc d’autre possibilité, dans leur cas particulier, que de sanctionner.

Je crois en effet que pour une frange de la population, non réceptive aux différents messages martelés sur le terrain, dans les quartiers, dans les communications officielles, et dans la presse, la répression constitue la première opération de sensibilisation.

 

Et qu’on arrête avec le refrain des personnes précarisées ! Il y a à Verviers, malheureusement, beaucoup de gens qui vivent avec très peu et qui, heureusement, respectent les règles et respectent l’environnement ! Comme on peut voir des gens roulant en berline de luxe qui déposent près des bulles à verre leurs déchets ménagers, sans avoir fait le tri, sans respecter les tournées des camions-poubelles, et qui n’ont aucun scrupule à venir souiller l’espace public d’autres Verviétois (car qui fait ça devant chez soi ?)…

L’excuse de la précarité est non seulement contre-productive, mais elle est également fausse.

 

De la même manière, qu’on arrête avec le refrain que la malpropreté publique serait l’apanage des populations d’origine étrangère ! Soyons honnêtes : ceux qui jettent leurs crasses à terre, leurs mégots n’importe où dans la rue, ceux qui crachent, leur salive ou leur chewing-gum, ceux qui laissent leur chien déféquer sur le trottoir, et ceux qui déposent « discrètement » leurs ordures ménagères dans la rue de manière illégale, sont tout autant d’origine étrangère que « Belges de souche ».

Au surplus, j’ai souvenir que lors de ma première Opération Rivières propres en octobre dernier, la majorité des bénévoles venus nettoyer la Vesdre des innombrables déchets qui jonchaient ses berges ou qui gisaient au fond de l’eau, était d’origine étrangère et provenait du quartier de Hodimont. Voilà donc qui devrait faire taire ceux qui pointent toujours les mêmes du doigt.

 

 

Je peux donner à certains l’impression que je me répète sur le sujet de la propreté publique. Mais ce problème est très clairement une priorité de mon mandat, et je ne peux me résoudre à constater et ne pas réagir. Outre les différentes opérations menées sur les deux derniers mois, j’envisage très sérieusement, en collaboration avec le Bourgmestre et l’Echevin des Travaux, une infrastructure qui nous permettra de répondre avec beaucoup plus d’efficacité et de fermeté aux incivilités qui rendent notre ville sale.

 

 

Maxime Degey

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